Le documentaire The True Cost est véritablement la petite pépite de l’année : je vous en parlais dans mon article « Marché de la mode : Gap s’écroule, Zara caracole et moi je me pose des questions » en juillet dernier; je viens de le regarder entièrement et je suis conquise. Arrêtez tout, et regardez ce documentaire.
Il y a quelques mois, je m’étais interrogée avec vous sur le marché de la mode, avec la fermeture de nombreuses boutiques Gap dans le monde mais aussi les résultats pharaoniques de Zara, dont le CA atteint aujourd’hui 18 milliards de dollars. Je m’étais demandé où nous en étions, tous, sur notre consommation, si nous étions définitivement en train de vivre en revirement, si cette fast fashion bien pourrie des racines allait un jour remettre en question sa manière même de construire son économie (toujours plus, toujours plus merdique, toujours moins social) et si nous, ce grand nous qui consomme, allions bien ouvrir les yeux un peu plus souvent.
D’ailleurs je vous invite à lire l’article » Marché de la mode : Gap s’écroule, Zara caracole et moi je me pose des questions » avant de continuer.
Je viens juste de regarder le documentaire en entier (via Netflix donc franchement, sachant que le premier mois est gratuit, ne vous en passez pas) et si j’en ressors un brin triste et un brin chamboulée, je suis aussi contente d’avoir pris la vérité une nouvelle fois dans le visage et d’avoir pu participer aussi à une prise de conscience de plus en plus forte.
Si vous êtes de ceux qui êtes déjà en plein questionnement, le documentaire The True Cost est pour vous.
Si vous êtes de ceux qui nagent dans le matérialisme et la consommation rapide à outrance, hé bien figurez-vous que The True Cost est aussi pour vous.
En 1h32, Andrew Morgan, d’un oeil neuf et surtout simplement naïf (mais c’est ce qui participe à la force du film), nous parle fast-fashion, production mondialisée, augmentation des problèmes de santé publique (et notamment, des cancers, sujet qui me touche tout particulièrement aujourd’hui maintenant que j’ai changé de travail) mais aussi plus largement capitalisme et économie néo-libérale.
Avec des interviewés de talent, un montage un brin dans le pathos mais plutôt efficace, et une bande-son parfaite, nous avons là ce qui pour moi s’apparente à un objet journalistique qui se veut aussi provocateur qu’esthétique.
L’une des chansons du film : I want it all by Natalie Taylor
Un documentaire qui se regarde comme un film, mais qui vous interrogera longuement après le générique de fin.
A voir sur :
Netflix
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Itunes
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