Depuis que j’habite à Lyon ( 8 ans déjà), Fourvière, encore plus que la place Bellecour, a toujours été pour moi le lieu le plus emblématique de la ville. Cette basilique a lors été arpentée largement, été comme hiver, en dedans et en dehors et à force d’y amener famille et amis, j’avais l’impression d’avoir absolument tout vu.
L’ignorance crasse ma pauvre !
Fourvière cache encore beaucoup de surprises, même pour les plus habitués d’entre nous : j’ai en effet découvert la Basilique encore plus haut que je n’avais pu l’imaginer, dans l’envers du décor au cœur même de sa structure, mais aussi sur ses toits, perchés à des dizaines de mètres.
Les rois du monde de Fourvière durant une visite de 2 heures en somme.
Comme une évidence, il s’agit d’une visite guidée appelée « visite insolite » (on ne se refait pas).
Pour y accéder, je vous en avais précédemment parlé dans l’agenda lyonnais d’avril, il suffit de se rendre à droite de l’entrée de la basilique (c’est indiqué) et attendre gentiment le guide bénévole (pas de réservation nécessaire). Armée de mes 6 euros par personne , accompagnée de toute la famille venue passer le weekend, la visite des toits de Fourvière peut commencer.
On y découvre tout de suite les escaliers qui mènent directement à chacune des 4 hautes tours, et des explications exhaustives sur l’histoire de la construction de la basilique, avec pleins de petites pépites à disséminer lors de vos prochaines soirées mondaines.
Premier arrêt dans l’escalier en colimaçon pour reprendre son souffle : décidément, cette visite n’est pas faîte pour les cardiaques.
Nous arrivons dans les coulisses de la basilique, derrière les grandes statues visibles à l’intérieur : la vue commence déjà a été étonnante et permet de voir différemment cette basilique que je connais déjà très bien. Il est temps de reprendre les escaliers, pour une ascension qui semble interminable.
Nouvelles coulisses : la charpente intérieure. On aurait presque envie d’aller marcher sur les dômes du coeur de la basilique, perchés à des dizaines de mètres de haut et protégés par un toit de métal, mais on s’abstient.
Une visite pleine de petites infos insolites
Cette visite, outre son aspect exceptionnel, permet aussi d’en savoir un peu plus sur Fourvière et sur Lyon. Par exemple, l’entrée de la basilique avait préalablement été prévue là où se trouve le jardin et le chemin de croix, pour justement que le lyonnais et les croyants aient la sensation d’arriver au paradis après avoir procédé à l’ascension. La décision de faire l’entrée côté funiculaire fut prise alors que les travaux avaient déjà bien avancé et cette entrée au milieu de parc semble aujourd’hui comme inachevée.
Une dernière porte à ouvrir : le ciel bleu, déjà. On découvre d’abord les cloches de la basilique, perchées dans une petite pièce en haut de la tour d’entrée et on commence une marche le long des toits, pour découvrir une vue exceptionnelle, jamais entraperçue auparavant, tout autour de l’archange St Michel.
On fait signe aux gens en bas : oui oui, c’est bien nous, le vent nous décoiffe et le vertige est réel, mais je peux vous dire qu’on est bien mieux ici tellement c’est beau.
On prend le temps d’observer cette vue panoramique de Lyon : quoi, il faut encore monter ?
C’est que le clou du spectacle n’est pas encore là. On grimpe alors vers une des tourelles, dans un escalier en bois pas tellement rassurant mais bien protégés par la tour en pierre vieille de plus de 100 ans.
La dernière porte s’ouvre enfin : holy shit !
On s’agrippe aux barres en fer qui font le tour de ce petit espace à 360° et on se tait (autre option : on prend des photos). La vue est juste parfaite, on surplombe la ville et on a le cœur qui bat un peu lorsque l’on a le vertige comme moi.
On y restera une dizaine de minutes, souvent silencieux, appréciant cette nouvelle façon de voir Lyon.
Les choses les plus simples, parfois…
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