La semaine dernière, en rentrant en début de soirée, une petite copine inconnue m’attendait devant la porte de l’immeuble : un petit chat hagard et aux grands yeux qui paraissait ne pas avoir mangé depuis des jours. Un petit chat perdu. Au début on se dit « je vais la faire manger, puis l’amener chez le vétérinaire pour retrouver ses propriétaires » sauf que, forcément, rien ne se passe vraiment comme prévu.
Sans collier, sans tatouage et sans puce d’identification (vérifié par le véto donc), ce petit chat n’a eu aucune chance de retrouver ses propriétaires. Peut-être avait-elle été sciemment abandonnée ? Impossible de remonter le fil de l’histoire.
Mais je me suis dit : il se passerait quoi si je perdais mon animal et que je n’avais pas procédé à son identification ? L’euthanasie probablement, ou, s’il a de la chance, une prise en charge par des bénévoles et une nouvelle famille à la clef.
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Et sinon mon histoire fini bien, la petite chatte a été adopté par une personne que nous connaissons, après avoir vécu quelques jours chez nous.
Il est aujourd’hui obligatoire de procéder à l’identification de votre chat (Code rural et de la pêche, article L212-10) s’il est né après janvier 2012, sans cela, vous n’êtes pas considéré comme son propriétaire par l’ICAD, le fichier national d’identification des animaux domestiques, et il sera très difficile de prouver votre bonne fois si votre chat est remis à une autre famille par exemple. Si bien évidemment, la fourrière n’a pas procédé à une euthanasie, possible après 8 jours sans réclamation de l’animal.
Trop peu de propriétaires, pourtant aimants, oublient totalement cette obligation légale, en témoigne le grand nombre d’annonce de chats perdus où la mention « non pucé, non tatoué » est inscrite (je vous laisse faire un tour sur la communauté Pet Alert 69 sur Facebook ou le site Chat-perdu.org ).
Une raison supplémentaire pour faire identifier son animal ?
L’ICAD a mis en place il y a quelques semaines une application qui permet très rapidement de signaler un animal perdu ou trouvé et donc de gagner un temps précieux puisque ce fichier national est le seul à posséder les renseignements de contact pour les propriétaires. Ces derniers sont donc contactés si vous trouvez un chat ou un chien et que vous rentrez les chiffres de l’identification dans l’appli.
Les 6 choses à savoir sur le sujet (oui, marre des tops 5, sortons des carcans)
– Vous avez trouvé un chat ? Le soir ou le weekend, il sera très compliqué de confier l’animal à une association ou à un refuge. Et franchement, la fourrière… Le mieux reste de garder l’animal jusqu’à une prise en charge par une association.
– Pour lire une potentielle puce, installée dans le cou de l’animal, rendez-vous chez le vétérinaire le plus proche, qui lira gratuitement la puce à l’aide d’un petit appareil. C’est gratuit alors n’hésitez pas pour aller le voir !
– Si on vous donne un animal et qu’il est déjà pucé, tatoué ou les deux, c’est à vous de contacter l’ICAD pour faire changer le nom du propriétaire. C’est la même chose pour la SPA : le chat est d’abord identifié comme appartenant à la SPA et c’est à vous de le faire changer en votre nom.
– Il ne peut y avoir qu’un seul propriétaire sur la puce ou le tatouage et non un couple. Moi je suis sauvée, je suis bien la propriétaire légitime de Bonaparte ! Mais cela peut poser problème en cas de séparation : pour l’instant, c’est à gérer soit d’un commun accord, soit via un juge de proximité ou un juge des affaires familiales.
– Identification via puce ou tatouage, c’est pareil ! Sauf… si vous voyagez en Europe. Là, votre animal devra obligatoirement être pucé.
– Oui, cela coûte un certain prix : autour de 30€ pour le tatouage et 60€ pour la puce. Mais franchement, si c’est ça qui vous arrête, je risque de passer vous mettre une pichenette parce que rien qu’un arbre à chat, on en a déjà pour 30 balles au moins, alors que c’est immonde est pas du tout nécessaire. Et de toute façon, un chat devient facilement un gouffre, donc, il faudra vous y habituer.
Pour ma part, j’ai vu les choses en grand (et comme je suis une stressée de nature) : Bonaparte est à la fois pucé et tatoué. Le pauvre bougre ne pourra pas nous échapper. Mais c’est une sécurité dont je ne pourrais absolument pas me passer : je sais que s’il venait à s’échapper et qu’il s’enlevait son collier et sa médaille, il pourrait tout de même être rapidement ramené à la maison.
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There are 3 comments
Alors, nous on a réussi à mettre Jack à nos 2 noms … On a demandé au véto d’essayer avec un tiret et Ô miracle, ça fonctionne. Ça donne Jack C*******-W****** (on s’est battu pour l’ordre…). Il a sa puce, quand il est à la maison et on lui met son collier avec médaille quand on va en vacances à Marseille ou Grenoble.
Comment Bonaparte a accueilli ce nouvel arrivant ? Il est super mignon en tout cas, dommage que tu ne l’ai plus !
Oh je n’y aurais jamais pensé d’accoler les 2 noms, bien joué ! Nous il a son collier tout le temps, parce qu’il a tendance à s’échapper dans le couloir.
Difficile au début avec l’autre petit chat mais en très peu de temps, et avec beaucoup de curiosité, ils ont commencé à se supporter voire à se suivre, c’était assez rigolo. Je n’étais pas prête pour un deuxième enfant 😛
Totalement d’accord ! Et en plus, c’est aussi l’une des conditions obligatoires pour pouvoir faire garder son animal par un petsitter : sinon, l’animal n’est pas assuré et en cas d’accident ou de vol, les choses peuvent devenir beaucoup plus compliquées !
Une petite rectification : lorsqu’on trouve un animal non identifié, il est certes plus confortable pour lui de le garder avec soi jusqu’à le confier à une association. Mais légalement, il me semble que si l’animal n’est pas identifier, il doit passer obligatoirement par la case « fourrière » avant qu’une association puisse légalement le récupérer (apres avoir attendu un délai légal, si personne n’a réclamé l’animal).
Donc pour éviter un séjour en fourrière à votre animal, le mieux reste de l’identifier 😉