Aujourd’hui si vous le voulez bien, intéressons-nous à une série qui n’a manifestement pas fait grand bruit en France : Don’t Trust the B—- in apartment 23.
Comment ai-je bien pu tomber dessus ?
Je ne me souviens pas moi-même.
Tout ce que je sais, c’est qu’il est plutôt difficile de me sortir un rire franc avec une série télévisée (sauf Glee, mais c’est parce que je suis mal à l’aise) et que là, à chaque épisode, la recette fonctionne.
Le pitch de départ est plutôt simple : June Colbert, jeune femme blonde du midwest, vient s’installer à New-York pour un job incroyable chez Buchwald Mortage. Sauf que. L’entreprise est en pleine faillite, June ne peut rester dans l’appartement (qui appartenait à sa société) et elle est donc obligée de trouver une colocataire très rapidement : la voici qui rencontre Chloé, qui la choisi illico. Mais que penser de ce conseil étrange, prononcé par la nouvelle voisine Robin : » Don’t trust the bitch in apartment 23 ! » ?
Ok, vous voyez à peu-près le topo. Pourtant, si cette série s’avère de mon point de vue aussi distrayante, c’est avant tout grâce à ses personnes et ses acteurs.
James Van Der Beek (que j’ai longtemps appelé James Van Der Berk, et pourtant dieu sait que j’eu été amoureuse de lui au temps de Dawson) y joue notamment son propre rôle, une star des années 90/2000 qui essaie tant bien que mal de retrouver sa position d’antan, tout en étant le meilleur ami hétéro de Chloé (un « Gay BFF but straight »).
D’ailleurs Chloé parlons-en. Si vous ne deviez regarder la série que pour une seule raison, cela serait bien pour Krysten Ritter. Mannequin, vous l’avez probablement découverte dans les premières saisons de Breaking Bad (elle jouait la petite amie de Jesse Pinkman, souvenez-vous), ou dans certains épisodes de Gilmore Girls et Veronica Mars.
Et dans ce rôle de véritable verrue, menteuse, charmeuse et socialement dérangée, elle n’a peut-être jamais été aussi crédible.
Aidée par un physique incroyable et un visage ultra expressif, elle fait partie de ces personnages parfaitement exagérés mais si proches de la réalité (comme notre ami Ari Gold, dans la fameuse série Entourage, qui sera d’ailleurs très prochainement adaptée en film).
En un mot : G E N I A L E. Je ne sais pas de quel esprit tordu sort ce personnage (si nous savons, Nahnatchka Khan, un nom encore plus con que Justine Doz, mais une super scénariste puisque elle a travaillé sur la série American Dad! et Malcolm in the Middle, série pour laquelle j’ai un amour absolument inconditionnel, mais c’est une autre histoire, que je vous conterai un jour si vous le demandez tous très fort), mais Chloé apporte une folie qui nous manque dans notre vie quotidienne.
Elle a d’ailleurs une vision du couple et de la sexualité complètement décalée et c’est absolument drôle. Et je vous ai dit qu’elle était toujours super bien habillée et ultra sexy ? Bon, c’est fait.
Alors que June. Ah June. Petite femme naïve et idéaliste, elle nous rappelle un peu nous-même, lorsque l’on verse une larme devant l’amour est dans le pré ou que l’on s’extasie devant un bébé trop gros dans le bus.
Elle pourrait vous paraître un brin bébête comme ça mais il n’en est rien et vous vous amuserez à l’observer grandir au fil des épisodes.
A côté des 2 héroïnes, des personnages déjantés sont eux-aussi très attachants, comme Luther, l’assistant gay de James ou Eli, le voisin pervers, qui seront présents tout au long des… 2 saisons.
Car vous vous en doutiez, si la série n’a pas fait de bruit en France, c’est avant tout parce qu’elle n’a pas rapporté les résultats escomptés et qu’elle fut vite arrêtée, dès février 2013. Diffusée sur la chaîne ABC, qui produit aussi Modern Family, Grey’s Anatomy ou Castle, elle a subit une perte importante d’audience lors de la seconde saison, descendant même à 1, 76 millions de téléspectateurs pour l’épisode 10.
En cause ? Une programmation farfouillon [contraction de farouillis et foufouillon], des épisodes de la saison 1 ayant été diffusés pendant la saison 2, une mauvaise stratégie de la chaîne, qui a préféré utiliser cette série comme bouche-trou, et probablement un manque de communication ont tué dans l’oeuf Don’t trust the bitch.
Les derniers épisodes de la saison 2 n’ont d’ailleurs jamais été diffusé à la télévision, mais seulement sur internet.
Si avec tout ça, vous n’avez pas envie de vous jeter dessus, je ne sais pas quoi vous dire. Je peux seulement vous faire un visage désabusé du genre :
Si si. J’ai moi-même un visage très expressif.
Vous m’en direz des nouvelles.
0
There are 2 comments
Ultra fan de cette série. Une vraie petite perle. C’est vraiment dommage que la chaîne ait décidé de l’arrêter.
Tellement, c’était franchement décalé, ça manque ce genre de bouffée d’air frais côté séries US