Pourquoi Yelp m’a sauvé la vie

Tu es en voyage à l’étranger, tu ne sais pas où manger et tu as peur d’attraper la salmonellose en rentrant dans ce sushi-bar super cheap ? Heureusement Yelp était là, et il m’a tendu la main quand j’en avais bien besoin.

Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore Yelp, il s’agit d’un site internet (et d’une application smartphone bien foutue) qui te permet non seulement de mettre des avis sur tes lieux favoris (commerces, restaurants bars et bien d’autres) mais aussi, de facto, de connaître les avis des internautes sur n’importe quelle adresse. Partout dans le monde.

Avec plus de 102 millions de visiteurs uniques par mois, dans 21 pays où il est présent (le dernier, en date ? La Nouvelle-Zélande), Yelp a réussi, en moins de 10 ans, à devenir LA plateforme dédiée au commerce local.
En négociation avec Google en 2009, Yelp n’a finalement pas été vendu (et l’on s’en félicite) : le site a aujourd’hui l’étoffe d’un gagnant et permet de créer de véritable communautés dans les grandes villes.

J’avais l’habitude de l’utiliser avec parcimonie, quand j’avais envie d’épater la galerie avec un « restaurant pas cher du tout tu verras mais alors super rapport qualité prix ». Mais au final, Lyonresto, mylittlelyon et le bouche-à-oreille me suffisaient amplement. Et puis un jour, il m’a sauvé.

Pour replacer le décor : tu es à New-York, tu as bien gentiment acheté un guide et mis de côté quelques adresses pour manger dans le quartier visité la journée (comme le Morningside Heights vous vous souvenez ?). Sauf que rien ne se passe comme prévu et une situation inattendue te saute à la gorge :

1. Tu as oublié tes petits papiers à l’hôtel et tu ne sais fichtre rien de ce que tu trouveras dans le quartier.
2. Tu visites plus vite (ou moins vite que prévu) et tu te retrouves à midi dans un tout autre coin que tu ne l’aurais cru.
3. Tu as une subite envie irrépressible de sushi/burgers/pizza qui te rend aussi chiant qu’un môme de 5 ans en manque de chocolat.
4. Le restaurant où tu voulais aller est FERME (merde, pas aux Etats-Unis, c’est en France que l’on ne travaille pas le lundi, pourquoipourquoipourquoi)

Donc là, vous vous dites « bah, il suffit d’improviser ! ». Certes. Vous marquez un point et je vous dit bravo (non sans sarcasme).

Improviser, n’est en réalité pas fait pour tout le monde ni pour toute les situations. C’est stressant, ça te ruine le porte-monnaie et tu attrapes la listériose.

C’est là que Yelp rentre en scène. On se colle contre la vitre du Starbucks, on vole quelques minutes de connexion et on checke les restaurants à proximité. On regarde les notes, on lit les commentaires et en quelques secondes, nous sommes fixés; et heureux, vu le temps précieux gagné et les mauvaises surprises évitées.

La plateforme y est extrêmement vivace là bas et permet d’obtenir des avis sur des milliers de restaurants et commerces. Un coup de pouce énorme quand tu as faim sur la 51ème ou que tu cherches un commerce spécifique à Brooklyn. N’en déplaise aux haters.

Perte de trafic pour les blogs et sites spécialisés ?

Si les blogs sont un bon moyen de trouver de chouettes adresses (ici ou ailleurs), ils n’auront malheureusement jamais la puissance d’un site collaboratif comme Yelp. On pourrait d’ailleurs râler contre la potentielle perte de trafic que ce genre de site communautaire peut engendrer pour les blogueurs et les sites spécialisés qui distillent depuis de nombreuses années leurs bonnes adresses. Il n’en est rien.

De mon point vue, Yelp doit avant tout se considérer comme un moyen de se faire connaître en tant qu’auteur (et blogueur), en créant une nouvelle porte d’entrée vers votre site. Et un avis sur Yelp ne remplacera jamais un bon article bien anglé sur un commerce que vous avez récemment découvert (et où vous avez pu interviewer les gérants par exemple). Mais il permettra peut-être d’agrandir votre communauté sans beaucoup d’efforts.

 Moi je suis là : http://jdoz.yelp.fr/